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La Petite humeur de la semaine : une réflexion sur le langage de la haine
Dans cette chronique, nous souhaitons aborder un élément d’actualité, un fait de société ou une personnalité marquante sous un angle différent. Avec un ton mordant, ironique, sympathique, tendre ou humoristique, nous cherchons à vous divertir tout en apportant une réflexion, avec une pointe d’irrévérence et de malice sans nous prendre au sérieux.
Dans cet épisode de La Petite humeur de la semaine, nous souhaitons nous pencher sur le vocabulaire de la haine. Il est important de bien nommer les choses, d’autant plus que nous avons la chance d’utiliser l’une des langues les plus riches au monde. La haine bénéficie d’une large palette de nuances : antichristianisme, antijudaïsme, antisémitisme, antisionisme, grossophobie, homophobie, islamophobie, sexisme, transphobie… Pour ne citer que quelques exemples. Que ce soit en fonction de l’apparence physique, de la croyance, du sexe ou de l’origine, il y en a pour tous les goûts. Ces nuances servent de caution à certains pour affirmer qu’ils n’ont pas franchi certaines limites et justifier leur combat, quitte à prendre les gens – et les journalistes – pour des idiots, comme le fait régulièrement le mouvement BDS. Malheureusement, ils ne sont pas les seuls à utiliser cette stratégie, ce qui en dit long sur leur vision et sur le combat en question. Sous couvert d’une cause juste, ils estiment que tous les moyens sont bons pour la défendre et que n’importe quel propos peut être justifié. Soit. Mais il ne faut pas s’étonner ensuite que la société soit divisée et que les rassemblements de soutien ne réunissent que les personnes directement concernées.
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Un besoin de mobilisation contre le racisme
L’antiracisme devrait mobiliser largement, car tout le monde en est la cible. Tout comme le platisme, le racisme repose sur une idée fausse : celle qu’il existe plusieurs races humaines. Il s’agit d’une incohérence scientifique et d’une malhonnêteté intellectuelle, tout comme soutenir que la Terre est plate. L’antisémitisme est également une preuve flagrante de la confusion de notre époque et du mélange d’idées fausses dans lequel certains aiment se complaire. Un sémite désigne le locuteur d’une langue sémitique, c’est-à-dire parlée à l’origine par les peuples habitant actuellement le Proche et le Moyen-Orient, dont l’arabe, l’araméen et l’hébreu. Avec le conflit israélo-palestinien, l’incohérence est évidente. Et pourtant, certains continuent de défendre une forme de supériorité sur les autres, entraînant ainsi toujours plus de haine dans leur sillage. Dans un monde où l’égalité et l’équité sont trop souvent confondues, où de nombreuses formes de discrimination ressemblent à du racisme, et où nous sommes encore nombreux à penser que les cultures de chacun, quelle que soit leur origine, enrichissent et rassemblent, il est peut-être temps de commencer par nommer correctement les choses. Toutes ces formes de haine énumérées précédemment se résument finalement à la xénophobie, c’est-à-dire la peur de l’autre. Ou, pour le dire autrement, à la connerie.