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Bilan de l’accueil et de l’habitat des gens du voyage dans l’Hérault
Cinq ans après l’adoption du schéma départemental pour l’accueil et l’habitat des gens du voyage, le préfet de l’Hérault dresse le bilan. Alors que des occupations illégales de parcelles privées et commerçantes font la une depuis ces dernières semaines, le préfet rappelle l’importance de se conformer aux prescriptions du schéma pour assurer une évacuation rapide des gens du voyage installés illégalement.
Les objectifs fixés
Le schéma départemental prévoit un objectif de 2 593 places, réparties sur treize aires d’accueil et de grand passage. Le bilan des cinq premières années montre une augmentation du nombre de places dans les aires permanentes d’accueil (APA) et les aires de grand passage (AGP), avec 72% des objectifs atteints par les intercommunalités, contre 48% en 2017.
L’exemple de Pignan
Le préfet souligne l’exemple du projet mené sur la commune de Pignan, piloté par la Métropole de Montpellier et cofinancé par l’État. Ce projet constitue un modèle en matière d’aménagement des équipements pour les gens du voyage, en répondant aux besoins d’ancrage et de sédentarisation des familles tout en tenant compte des enjeux liés à la scolarisation des enfants.
Les aires et terrains adaptés
Le département de l’Hérault dispose de quatre types d’aires et terrains adaptés pour les gens du voyage :
- APA (aire permanente d’accueil) : capacité de 10 à 50 places, durée de séjour de quelques jours à plusieurs mois.
- AGP (aire de grand passage) : capacité de 100 à 200 places, durée de séjour courte pour les grands groupes.
- TFL (terrain familial) : pour les sédentaires dont l’habitat reste la caravane.
- HA (habitat adapté) : pour les sédentaires avec un logement ordinaire associé à une place pour la caravane.
Le cas de Saint-Mathieu-de-Tréviers
L’aire d’accueil pour les gens du voyage à Saint-Mathieu-de-Tréviers, dans la zone des Champs noirs, offre un équipement moderne avec une capacité de 12 emplacements et un bloc sanitaire individuel. Elle est gérée par la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup en partenariat avec la mairie.
Le refus de cohabitation
Un élu de la Métropole de Montpellier constate que de nombreuses familles des gens du voyage refusent de s’installer sur les aires d’accueil, arguant un refus de cohabiter avec d’autres familles déjà présentes. Cependant, il reste des places libres sur ces aires d’accueil, ce qui rend cette situation paradoxale.